6 102 28

LA TACHE

De l’eau, naquit un jour un grand et beau dragon.
Du spectre des lumières il capta les couleurs
Dont il se revêtit de très belle façon.
Sans le vouloir vraiment, je fus sa génitrice,
Mon imagination ne fut que les prémisses
De son apparition.
En essuyant la nappe, je remarquais la tâche
Dont la forme aussitôt me fit trembler sur place.
C’était, j’en étais sûre, un drôle d’animal
Qui se tenait tapi, dans l’eau, et me guettait.
Il ne me restait plus qu’à lui donner la vie,
Et c’est ce que je fis, très vite, et sans regret
Car lorsque je le vis sortir du néant
Ma stupeur fut grande, ainsi que ma fierté.
Sous mes yeux étonnés, un dragon était né,
Et j’en étais l’auteur, je veux dire, à moitié.
l’IA, puisqu’il faut bien le reconnaitre ici,
Cet outil si précieux, mais tellement décrié,
Avait sous ma pression créé cet animal.
Nous étions les parents de cette belle image
Et en revendiquions l’entière création.
Que ça vous plaise ou non, moi, j’aime ce dragon.

Commentaire 28